François Amisi – Ecole de Lubumbashi
Dans le cadre du jumelage entre Liège et Lubumbashi, le musée Grand Curtius
organise du 12 juillet au 1erseptembre une exposition autour de l’œuvre du
peintre François Amisi, éminent représentant de l’école de Lubumbashi.
Né en 1935 dans la province du Maniema, François Amisi s’inscrit en 1951 à
l’Académie des Beaux-Arts de Lubumbashi (Élisabethville), dirigée par Laurent
Moonens. Créée à partir du Hangar, atelier fondé en 1946 par Pierre Romain-
Desfossés, l’Académie s’appuie sur ses premiers enseignants, Bela Sara, Pilipili
Mulongoy et Mwenze Kibwanga.
En 1953, François Amisi crée le style « flamme », inspiré d’une vision, où son
regard perçoit au travers des flammes les êtres humains, les animaux et les
objets légèrement déformés. Ce style a été dévoilé pour la première fois au
public durant l’exposition internationale de Mulongwe au Zimbabwe. En 1954,
Amisi se distingue et remporte le prix de peinture du Ministère belge des
Colonies. Dans les années 1955-56, il affine le style « saigné », inspiré des
vitraux. Dans son atelier, toujours à la recherche de styles innovants, de
nouvelles techniques et de créations, il perfectionne les styles « haché » et
« croix ».
Il découvre aussi ce que les experts appelleront le style « tourbillon », symbolisé
par le mouvement et la vivacité des scènes de vie quotidienne d’hommes et de
femmes, de danseurs, de chasseurs, de marchés, mais également d’animaux en
libertés et d’objets tels que les masques, dont il souligne la diversité des
expressions, structurant les faces de manière à toucher au surnaturel et au
culte des ancêtres. L’univers coloré d’Amisi donne vie à des œuvres pétillantes,
pleines de charme, d’intensité et de mouvement, dépeignant un Congo aux mille
et une facettes.
En 1958, François Amisi participe à l’aménagement du pavillon du Congo lors de
l’Exposition universelle de Bruxelles. Près de soixante ans après cet évènement,
la Ville de Liège souhaite rendre hommage à ce peintre d’exception.
Marcel Conradt, Sculptures d’Afrique
L’exposition sera complètée par des masques et des statuettes subsahariens de
la collection Marcel Conradt.
